"Lorsque le corps ne suit plus, le mental prend les rênes...
Le dépassement de soi atteint alors son paroxysme,
Et l'être humain se sublime..."


samedi 28 décembre 2013

Jusqu'au bout de l'année !

Le der des der pour clôturer une bien belle année pour moi avec la fameuse course du Bout de l'An.
Un 10kms en plein centre ville de Bayonne pour découvrir ou re découvrir les beaux quartiers Bayonnais , sans oublier le ravitaillement de choix à la mi course puisque nous passons carrément dans le bar légendaire du "Trinquet", en plein petit Bayonne !
Autant dire que le sourire et la bonne humeur sont de mises, pour cette course populaire. De plus en plus populaire, puisque nous sommes un peu plus de 2000 au départ (1500 l'an dernier).

Tenant du titre je sais que la partie va être très compliquée, puisque Pierre Urruty et Benoit Cori sont présents. Pour faire court Pierre c'est moins de 30min sur 10kms, donc sauf croche patte au départ je pense que la victoire lui est promise !
Benoit, cette année est arrivée 3ème aux 100kms de Millau, et vient de remporter la Saintélyon il y a 15 jours. Alors à voir si je ne vais pas lui faire un croche patte à lui aussi !
En confiance avec le cross de la semaine passée, j'espère faire une belle course, on verra bien à l'arrivée.

Après un bon échauffement il est maintenant temps de me présenter au départ. Je me faufile en première ligne car l'endroit du départ est relativement étroit, donc attention la chute.
Finalement je ne suis pas trop dérangé puisque ça part à cent à l'heure !
Pierre file seul devant, personne n'essaie de l'accrocher, nous le reverrons à l'arrivée. Derrière nous sommes un groupe de 4 poursuivants. il y a Benoit en bleu, Guillaume en jaune et Cédric en noir que je connais de courses précédentes.

 
Chacun à notre tour essayons d'impressionner l'autre en donnant des petits coups d'accélérateurs...3min02 au premier kilo, 6min06 au second, attention que le moteur ne serre pas quand même ! Passage au troisième, l'allure ralentit mais à peine un peu ! Ce départ rapide a été fatal à certains. Il reste Benoit qui s'est légèrement détaché devant, Guillaume et moi à quelques mètres derrière.
Une longue portion de plat le long de l'Adour, je décide de ralentir un peu car je ne sais pas si je vais arriver au bout à cette allure. Mais Guillaume repasse devant et accélère, j'embraye de suite sa foulée. J'en profite pour récupérer un peu derrière lui, mais l'allure est vive et je sens qu'il sature un peu. J'en profite pour repasser devant et j'arrive enfin à me détacher.

Nous sommes à la mi course et c'est le passage dans le fameux bar. Pas le temps de boire, j'ai du monde à mes trousses !
 
 
Une seconde partie de course que je préfère car c'est le passage dans le centre ville, avec de nombreux encouragements, mais aussi quelques cotes et de nombreuses relances, de quoi faire un peu le trou avec mes poursuivants.
 
 
Chose que j'arrive à faire avant d'entrer sur le mythique stade Jean Dauget accueillant l'arrivée. Benoit est bien trop loin devant pour aller le chercher, mais la troisième marche du podium m'ouvre les bras.
 
 

Je ne relâche quand même pas l'effort car je sais que la meute n'est pas loin derrière, et je savoure mon arrivée. Au final 12 secondes de plus par rapport au temps de l'an dernier mais qu'importe le plaisir de courir était là.
Un grand bravo aux champions devant moi et bonne continuation à eux pour leur nouvelle saison.
Quand à nous on se retrouve l'année prochaine pour de nouvelles aventures !!!!!



http://www.courseduboutdelan.fr/images/stories/documents/resultats%20course%20du%20bout%20de%20lan%202013.pdf




jeudi 19 décembre 2013

Saison de cross: c'est reparti !

L'année 2013 n'est pas tout à fait finie pour moi puisque dimanche dernier ont eu lieu les Championnats Départementaux de cross saison 2014 à Oloron.
La partie s'annonçait difficile pour moi, tenant du titre, puisque d'une part les deux grands favoris étaient présents, j'ai nommé Jérémy Pierrat et Lionel Pétriacq, et que d'autre part, mon état de forme restait encore à évaluer.
L'an dernier, les Départementaux se déroulaient mi janvier et j'avais déjà trois courses dans les jambes avant d'y participer. Cette année, les cross ont été avancés d'un mois, je n'ai participé à aucune course depuis la coupe de France des clubs début Octobre, et la reprise de l'entrainement ne s'est faite que depuis un mois à peine.
Autant dire que côté forme, au matin de la course, je ne sais pas du tout où j'en suis ! Je prends donc place sur la ligne de départ sans pression, mais avec quand même une belle envie de me battre.

Quatre boucles à parcourir autour de terrains de rugby, un parcours donc tout plat, avec quand même un passage où l'on retrouve trois bosses très courtes mais très pentues. Tout cela sous un soleil radieux. Tout le contraire d'Anglet l'an dernier où l'on retrouvait boue, côtes, et pluie ! Alors on ne va pas se plaindre et profiter de ces conditions idéales !

Après un bon échauffement, je me présente sur la start line déjà tout transpirant ! Un départ relativement rapide la première minute pour prendre place en tête de course. Tout le monde se met vite au rythme, avant que Lionel ne déclenche les premières hostilités et ne se détache seul devant. Personne ne suit excepté Pierrat qui le rejoint comme un boulet de canon. A la vitesse où il a doublé tout le monde pour le rejoindre, je sais déjà qu'on ne joue pas dans la même catégorie !

 
Les deux feront cavaliers seuls en tête, on ne les reverra plus. La lutte pour la troisième place s'annonce donc. Et pour le moment je suis postulant ! A l'attaque du second tour, nous sommes une dizaine d'unités. Je reste caché au devant du groupe. Pour l'instant je suis serein mais vais-je tenir le rythme?
La réponse vient rapidement puisque c'est sans accélérer que le ménage se fait tout seul, et je me retrouve seul au devant de ce petit groupe. Cinq mètres puis dix mètres, ils sont en train de lâcher prise. Je ne m'enflamme pas et maintiens mon allure.

 
Plus qu'un tour et demi à tenir pour mes petites jambes qui commencent à vouloir ralentir. Mais il faut serrer les dents car le podium se profile à l'horizon. Surtout que derrière, la meute de loups n'est pas loin !
Mais la tête et l'envie sont au rendez vous, il ne peut plus rien m'arriver.
Un dernier tour de piste avant de rallier l'arrivée, je coupe un peu l'effort, car j'avoue j'en ai assez !
Je franchis la ligne usé mais satisfait, le podium est acquis.
Devant il n'y avait rien à faire les deux bolides étaient intouchables. Bravo à ces deux grands champions.
Bravo aussi à la team du PBA puisque nous remportons le titre par équipe !
 
Une bonne reprise en matière de compétition me concernant. Agréablement surpris par mon état de forme, comme quoi le repos a du bon....!
 
 
 
 
http://bases.athle.com/asp.net/liste.aspx?frmbase=resultats&frmmode=1&frmespace=0&frmcompetition=145521





dimanche 1 décembre 2013

Bilan 2013

Avant de parler bilan, quelques mots sur la coupe de France des clubs à Aiguillon sur Mer début Octobre. Un retour rapide sur "the" course de la fin de saison où les meilleurs clubs de l'hexagone se retrouvent.

On prend les mêmes et on recommence, Fifi, Steph, Seb et moi, engagés sur le duathlon (5,20,2.5). Un parcours très rapide et sans réelle difficulté avec une tactique très simple: un max de plaisir et surtout porter haut dans le classement les couleurs bleu et blanc!
Objectif atteint à l'arrivée puisque un bond de 11 places par rapport à l'année précédente, et une très honorable 25ème position! Le contrat est rempli, un bon moment passé avec mes trois acolytes.

La Coupe de France à clôturé pour moi une très belle saison. Cette année, en quelque sorte de "transition" après le fameux Norseman, a été riche en belles expériences.
Tout d'abord avec ma découverte des courses en cross, un titre de champion départemental à la clé, et une qualification pour les Championnats de France!
Puis un léger coup de fatigue printanier qui s'est fait ressentir sur les premiers duathlons.
8ème aux Championnats d'Aquitaine à La Rochebeaucourt, 22ème à Onati, mais une belle 6ème place sur le duathlon longue distance d'Arrigorriaga.

Le travail hivernal à payé puisque arrivent ensuite, les triathlons avec des progrès notables, surtout à vélo et à pied... Mais toujours pas en natation!
5ème à Arcachon, 7ème en groupe d'âge à Barcelone, 14ème à Zarautz (transformé en duathlon), 12ème à Getxo.
Et le meilleur pour la fin, une 3ème place en groupe d'âge à Aix en Provence: mon premier podium en triathlon !!!


Ce résultat récompense le travail de toute une saison, et met à l'honneur d'une certaine manière toutes les personnes qui m'ont soutenu durant cette année:
Maïté qui me supporte au quotidien et ce n'est pas tous les jours évident !
Mes partenaires, Xavier de Culture Vélo, Sophie de Running Conseil, Ariane et Damien de Médilast
Mes parents, mes amis, les potes d'entrainement,
Et vous tous derrière votre petit écran, qui m'avez suivi et encouragé encore et toujours !
Je pense également à mon entraineur Cyril et mon club des "bleu et blanc", l'Aviron Bayonnais Triathlon.
Tout ce collectif est l'essence même de ma réussite ! Alors vraiment un grand merci à tous.

Place maintenant à 2014 avec de nouveaux horizons, un nouveau club, un nouvel entraineur...
 
To be continued.....

dimanche 29 septembre 2013

Le jour sacré !

C'est accompagné par un grand ciel bleu, que je prenais part le week-end dernier à l'une de mes dernières courses de la saison. Un triathlon un peu particulier pour moi, puisque annoncé comme l'objectif de ma saison: L'Ironman 70.3 d'Aix en Provence.
1,9kms de natation dans le lac de Peyrolles, 90kms dans l'arrière pays Aixois, et pour finir un semi marathon en plein centre ville.

Un peu particulier aussi puisque cette épreuve fait partie des 45 autres du circuit mondial, qualificative pour les Championnats du Monde Ironman 70.3. Ce sont près de 2000 athlètes amateurs, venant de tous horizons, qui gagnent chaque année le droit de prendre part au Championnat du Monde en se qualifiant au cours d'une épreuve Ironman 70.3.
Cette année 60 places ont été octroyées pour Aix en Provence. La répartition de ces places est faite par catégorie d'âge. Elle est proportionnelle aux nombres de concurrents inscrits dans chaque groupe d'âge. En l'occurrence dans mon groupe d'âge 35-39 ans, cette année 9 billets  pour le grand voyage. Ca fait rêver c'est sûr, mais avant il y a la course à faire et je préfère rester concentré la dessus.

Arrivé sur place dès le vendredi après midi, je prends mes marques dans mon petit hôtel situé à quelques pas du village expo. Une bonne douche bien fraiche, car là bas il fait vraiment très chaud, et direction le retrait des dossards. C'est dans une ambiance anglo italo australo germanique que j'obtiens ma petite pancarte ! En effet beaucoup d'étrangers sont présents, 60% annoncés sur la ligne de départ. Une petite ballade dans le village expo avant de retourner à l'hôtel, 7 heures de voiture, c'est pas du triathlon mais c'est tout aussi fatiguant !

Une bonne nuit de sommeil plus tard, je suis de nouveau d'attaque pour aller découvrir le site du départ de la course. En effet le départ ne se fait pas sur Aix mais à Peyrolles sur Provence à une vingtaine de kilomètres de là. Ce qui veut dire un réveil très matinal le matin de la course...
J'en profite donc pour découvrir cette grande piscine naturelle de toute beauté, mais aussi pour déposer mon vélo et mes affaires pour le lendemain. Penser à tout et ne rien oublier, je commence à rentrer petit à petit dans ma course.

Après avoir vérifier mon sac presque une dizaine de fois (pas loin!), je reprends la route pour aller reconnaître les 90kms du parcours vélo. Un circuit modifié par rapport à celui de l'an dernier, puisque les organisateurs ont décidé de raboter quelques difficultés. Beaucoup plus roulant certes, mais de quoi bien se faire gonfler les cuisses quand même, surtout vers le 65ème kilomètres ! Il faudra rester méfiant dans les descentes, car très sinueuses voir par endroit dangereuses. A moi de rester prudent.



Je découvre quand même des paysages de toute beauté, assez montagneux et très sec. Prudence est mise sur l'hydratation qui va être très importante. J'en profite pour me désaltérer en mangeant quelques succulentes grappes de raisins ramassées au bord de la route, tout en faisant attention de ne pas se faire piquer !!!
De retour sur Aix, il est temps de rentrer à l'hôtel se détendre, déguster un bon repas (ça sera un chinois !), et surtout profiter d'une bonne nuit de sommeil (couché à 9h30 !). Demain la réveil va sonner très tôt...

Effectivement  il est 4h45 et il faut déjà se lever. Un coup d'eau autour des yeux, un bon petit gatosport à la noix de coco et il est déjà temps de partir prendre le bus. Départ 5h30, au moins on ne va pas être à la bourre au départ ! La bonne ambiance règne déjà malgré la fraicheur du matin.
Passage obligé par le parc à vélo gonfler les roues de mon fidèle coéquipier. Apparemment tout le monde n'a pas les mêmes ambitions...!


Après quelques mots échangés par ci par là, il est temps pour moi de rentrer un peu dans ma bulle, dans une demie heure le départ de ma vague. D'abord les pro hommes, puis les pros femmes, les amatrices femmes, ensuite les amateurs hommes moins de 40ans (moi!), et pour finir les amateurs hommes plus de 40ans avec les relais. Vraiment une belle journée s'annonce à nous, de quoi faire une super course.


Je sais que la natation n'est pas mon point fort mais je me place dans les premières lignes. Ah je suis aux premières loges pour voir les pros partir, mais il y a beaucoup de monde derrière moi, je crois que je vais me faire bastonner ! Mais tant pis, je prends le risque. Je refais ma course une dernière fois dans la tête, je me sens bien, j'ouvre les yeux et c'est parti ! Je me fais bousculer de partout, ils sont vraiment en colère aujourd'hui ! Les 400 premiers mètres sont difficiles, il faut se faire la place, il y a beaucoup de monde. Me diriger est aussi difficile, le soleil levant pile en face. Je me laisse guider jusqu'à apercevoir enfin le chemin de bouées. J'essaie de garder un bon rythme sans m'épuiser, bien allonger, et glisser. Les espaces se sont faits, je tente d'attraper la vague des nageurs qui sont devant moi. J'aperçois les bouées signalant la sortie, je commence déjà à penser à ma transition.
Mes pieds touchent enfin le sol. Sans perdre une minute je me retire la combi, au moins 400 mètres nous séparent de l'aire de transition, je serai plus à l'aise pour courir. Je n'ai aucune idée de ma place dans le classement, mais je commence déjà ma remontée fantastique !


Casque sur la tête, je cours récupérer mon associé. Les premiers coups de pédale sont bons, je crois que ça va le faire... Une première partie relativement plate pour se chauffer avant d'attaquer la première difficulté, qui se passe sans encombre. Les jambes sont au rendez vous. Je ne cesse de doubler mais je ne m'enflamme pas la route est encore longue.
Une longue portion de plat avant d'attaquer la deuxième difficulté de la journée. Copie conforme de la première bosse, no problem ! La reco en voiture de la veille me rappelle qu'il faut en garder encore sous la pédale pour la dernière partie.

 
Kilomètre 65, une petite bosse de 3 bornes bien raide pour se finir les cuisses. Je ne force pas, la course à pied est proche. Mais malgré ça, j'arrive à reprendre encore du monde et même les pros femmes retardataires. Là je me dis que je commence à être vraiment bien placé.
Le panneau Aix en Provence se présente devant moi. La partie vélo se termine déjà. Seul un concurrent m'aura doublé....un relai ! A ce moment là, je me dis que j'ai du faire une grosse, grosse remontée. L'arrivée est imminente, je déchausse et pose pied à terre.


Je donne mon vélo à un bénévole qui le suspend sur une barre dans l'ordre d'arrivée. Un petit coup d'œil, je m'aperçois qu'il n'y a pas beaucoup de vélo, ça confirme !
C'est maintenant que ça commence. Une longue transition pour aller récupérer les affaires de course à pied et c'est parti, 4 boucles à faire en pleine ville.

Un peu surpris dans le premier tour, je m'aperçois que le parcours n'est pas plat du tout, mais agréable et surtout ombragé car il commence à faire très chaud. Il va falloir serrer les dents. Elles vont se serrer toute seule puisqu'il y a encore du monde à aller chercher devant !
Fin du premier tour, j'ai droit à mon premier chouchou, plus que trois. Petit problème maintenant, puisque je me retrouve à courir avec des gars qui attaquent leur premier tour. Du coup je ne sais plus qui est vraiment devant moi. C'est l'inconvénient de faire des boucles à pied. Et plus ça va aller, plus il y aura de monde. Tant pis il faut essayer de doubler tout le monde !


Surtout que quand mon fan club de toujours m'annonce que je suis 7ème....ma motivation est décuplée ! Je pars en chasse des coureurs aux chouchous ! Je ne me pose plus de question, je me fais chasseur d'hommes ! La douleur est là, mais la tête est ailleurs. Il y a de plus en plus de monde sur le parcours, je ne sais plus qui est qui, je me fais une fixation sur ces chouchous et je double encore et encore.
Passage au 3ème tour on m'annonce 5ème. Là j'avoue que je commence à rêver...la qualif, le podium, mais je n'y crois pas, on verra une fois passé la ligne d'arrivée. Je respecte les ravitaillements et pense à manger un peu aussi. Je n'ai pas envie d'exploser en plein vol, même si ça me paraît difficile tant je me sens bien ! C'est maintenant le dernier tour mais pas d'info sur ma position. Tant pis, il ne faut pas que je me fasse doubler. J'essaie d'allonger encore un petit peu mais ça fait quand même bobo. Une dernière ruelle à traverser en faux plat descendant et c'est l'arrivée.


Je m'arrache, je donne tout. La ligne est là devant moi. C'est dur mais qu'est ce que c'est bon !


La ligne enfin franchie, je récupère un peu mes esprits, tout auréolé de ma nouvelle médaille de finisher autour du cou ! Je suis vraiment content de ma course. Mais je le suis encore plus quand on m'annonce ma place... 40ème au scratch mais surtout 3ème dans mon groupe d'âge, ce qui implique mon premier podium en triathlon et peut être une qualif pour les fameux Championnats du Monde. Une joie immense m'envahit accompagnée, j'avoue, de quelques larmes ! Je suis sur un petit nuage, ça y est mon premier podium, je n'en reviens pas !
Je profite au maximum des ces instants, je ne veux plus quitter l'aire d'arrivée. Tant de temps passé à s'entrainer enfin récompensé ! Des moments comme celui là j'en voudrais tous les jours ! Et ce n'est pas fini.
18h, cérémonie officielle de la remise des "slots" (les fameuses places qualificatives) au casino d'Aix en Provence. Et d'ores et déjà, je sais que je suis qualifié puisque un papier affiché, indique qu'il y a 9 places dans mon groupe d'âge. Alors là c'est le summum ! La montée sur scène dans la grande salle de spectacle du casino, à l'appel de mon nom, me le confirmera...
Je pars aux Championnats du Monde à Mont Tremblant au Canada le 7 Septembre 2014 !!!!
Après un banquet des plus grand , la soirée se conclut avec ma toute première montée sur la troisième marche, dans ma catégorie d'âge.


Place à un peu de récup avant d'attaquer ma toute dernière compétition de la saison, la Coupe de France des clubs à Aiguillon sur mer, le 5 Octobre. Un duathlon sprint par équipe 5kms, 20kms et 2.5kms. Autant dire qu'il ne va pas falloir trainer !

Un grand merci à toutes et à tous pour vos nombreux messages reçus avant et surtout après la course ! Et un remerciement tout particulier à celle qui supporte au quotidien mes joies et mes colères, mais sans qui je pense, je n'arriverais pas à tout ça.

 
 

dimanche 15 septembre 2013

Bientôt les vacances !

Voilà bien longtemps que je ne me suis pas octroyé un petit moment en face à face avec mon ordinateur ! Ne croyez pas que je sois parti en vacances pour me prélasser sur une île paradisiaque !
Après Getxo j'ai quand eu besoin de couper un peu et de profiter d'autre chose que du triathlon.
Une quinzaine de jours de congés, avec de bons repas et de bonnes soirées, associé à tout cela 5 jours de fêtes de Bayonne...puis d'attaque pour repartir !!!
Ca fait vraiment du bien de recharger les batteries et de se changer les idées.

Depuis l'entrainement à repris de plus belle, puisque mon objectif de cette saison approche à grand pas. Dans une semaine je serais à Aix en Provence pour participer au 70.3 distance Half Ironman.
Au programme 1,9kms dans le lac de Peyrolles, 90kms à vélo pour découvrir l'arrière pays Aixois, et finir par un semi marathon dans l'hyper centre d'Aix.

Peu de compétitions depuis Getxo pour préparer ce grand rendez-vous, mais un entrainement quotidien poussé dans les trois sports. A noter tout de même une belle course à pied le week-end dernier, qui mérite le détour: la course du Pouy. Un 13kms en guise d'exercice dominical pour une course vraiment très sympa.
Un parcours sélectif et sécurisé, des ravitaillements de premier choix (et surtout le dernier !), accompagné d'une chaude ambiance. Sans oublier de nombreux lots à l'arrivée pour tous. Pas trop de pub quand même, sinon il va y avoir trop de monde l'année prochaine !!!
Course que je remporte en 44'23 nouveau record de l'épreuve !


Bref je préfère me réserver ma grosse compétition pour dimanche prochain. Départ 7h57 !


mercredi 17 juillet 2013

L'été est arrivé !

C'est avec un léger retard que je vais vous compter mes nouvelles aventures outre France, puisque je participais le week end dernier au triathlon de Getxo distance Half Ironman (1,9kms-90kms-21kms).
Troisième édition pour ce tout nouveau triathlon, avec une natation en mer, un parcours vélo de toute beauté et vallonné à souhait, sans oublier deux boucles à pied en bordure d'océan. Que demander de plus... ah oui le soleil ! Et bien figurez vous qu'il était bel et bien là, et qu'il m'aura même fait quelques petites misères....

Sur place dès le samedi midi, l'ambiance est bonne enfant, les organisateurs terminent de monter le parc à vélo situé à quelques mètres de la plage où aura lieu le départ le lendemain matin. J'en profite pour aller récupérer mon dossard ainsi que tout ce qui va avec, car il faut déposer les vélos au parc en fin d'après midi. C'est le même principe que sur le tri de Barcelone, préparation des sacs vélo et course à pied à déposer la veille de la course, ainsi que le vélo.
Les têtes d'affiche hommes et femmes sont là puisque c'est l'heure de la conférence de presse. Le grand favori se prénomme Marcel Zamora, grand monsieur du triathlon puisque qu'il a remporté à peine 5 fois l'Ironman de Nice !!! C'est sur ça fait rêver !
J'arrête de rêver tout éveiller, il est temps d'aller préparer le matériel et poser tout ça au parc avant une bonne nuit de sommeil, demain c'est le grand jour !

6h, il faut déjà se réveiller. Le soleil est en train de se lever, le ciel est tout bleu, on va avoir une journée magnifique ! Un bon gatosport saveur pépites de chocolat, je suis enfin prêt à en découdre.
Dernière visite dans le parc à vélo voir si tout est ok.


L'heure du départ approche, je rejoint la ligne de départ située sur la plage. Il faut que je me dépêche un peu pour ne pas me retrouver quand même en dernière ligne ! Mais un arrêt obligé me fera perdre quelques secondes...


Il est là le grand Monsieur, c'est Marcel! Vraiment un super gars, qui fait même l'effort de m'adresser quelques mots en Français juste avant de prendre le départ. Suerte Marcel !
Pas trop le temps de m'échauffer, je me dirige dans la sous la flamme de départ, il y a déjà beaucoup de monde. Je me faufile sur le côté et arrive à m'approcher devant.



Une minute de silence en prélude, et en suivant la corne de brume retentit. C'est la ruée vers l'eau. 500 mètres en direction du large, virage à gauche pour passer la bouée, puis 900 mètres tout droit vers la bouée suivante avant un retour sur la plage. Quelques coups reçus sur la première ligne droite, puis tout le monde s'étale plus ou moins. Je pose alors ma nage et essaie de me diriger du mieux possible car le soleil levant est encore de face.
C'est en restant un peu à l'économie, que je sors de l'eau en un peu plus de 37 minutes à la 139ème place, loin de la tête de course certes, mais la route est encore longue.


La remontée commence dès la sortie de l'eau, puisque environ 300 mètres nous sépare du parc. Je dépasse déjà pas mal de monde. Je me jette sur mon sac vélo et me change en deux temps trois mouvements. Je suis prêt pour prendre les tobbogans !


Un parcours relativement vallonné que je connais déjà un petit peu, puisque trois semaines avant la course j'ai pris part à une sortie "reconnaissance du parcours". Bien m'en a pris, puisque dès la première bosse beaucoup sont à la peine, partis certainement un peu trop vite ! Les jambes sont bien dans le rythme, mais je reste prudent ce n'est que le début.


Surtout que la principale difficulté arrive très vite, un petit col d'une dizaine de kilomètres à passer avec des pentes assez raides sur la fin. Mais les jambes sont bel et bien au rendez vous, je passe tout ça sans encombre, avec en plus beaucoup de concurrents de dépasser...c'est bon pour le moral !


La fin du parcours s'approche déjà pour moi. Je me sens vraiment bien sur ce parcours taillé dans la bosse. J'en profite pour me lâcher un peu, à une dizaine de kilomètres de l'arrivée. Mais plus trop de vélo devant moi, il y a pas mal d'écart. J'aperçois au loin deux silhouettes que je me garde en vue pour essayer de les reprendre dès le début de la course à pied.


A peine le pied par terre, je cours poser mon vélo et fonce récupérer mon sac. Changement de chaussure, je repart aussitôt, les deux compères sont toujours en vue. Les premiers kilomètres se passent bien puisque j'arrive à vite dépasser ces deux messieurs.
Mais hélas je suis très vite rattrapé par la police pour excès de vitesse, j'ai nommé la chaleur! Sur le vélo tout allait bien, coin ombragé en bord de mer, petite bise sur les joues, et je m'aperçois d'un coup que plus rien de tout ça. Je me sens étouffé par cette chaleur, et je ne suis qu'au cinquième kilomètres à mendier le prochain ravitaillement. Mes foulées se réduisent d'elles mêmes, il arrive enfin je m'asperge, je me désaltère mais que c'est dur.


Surtout qu'il n'y a personne derrière moi, mais surtout devant moi, personne à qui m'accrocher. Je ne pensais pas que la chaleur allait me donner un tel coup de massue sur la tête. Mais c'est bel et bien ma première course à pied sous une telle température. Jusque là c'était de la flotte, mais l'été est enfin arrivé !
Je trouve mon rythme de croisière qui ne me fait pas trop serrer les dents. J'attends chaque ravitaillement avec impatience, les kilomètres continuent de défiler petit à petit. J'arrive à me refaire un peu la cerise mais c'est la ligne d'arrivée qui se présente à moi.


A la fois frustré, mais tellement content d'arriver à une honorable 12ème place.
Bilan rapide de cette course, puisque je sors toujours trop loin en natation. Je crois qu'il va falloir que je me trouve un petit moteur ! Une bonne partie  vélo avec un parcours qui me correspondait vraiment bien. Je reste très déçu de ma partie pédestre, car je sais que je vaux beaucoup mieux, mais hélas la météo en a décidé autrement.
Je ne vais pas me plaindre l'été est enfin arrivé !


De quoi travailler pour mon prochain objectif du 22 septembre prochain, j'ai nommé l'Half Ironman d'Aix en Provence. Dernière étape, mais surtout gros objectif de ma saison 2013.
Place à un peu de récup jusqu'à la fin du mois, avant de reprendre la route de l'entraînement...


 

dimanche 16 juin 2013

Un ciel en colère

Il fallait vraiment en vouloir pour prendre le départ d'une course le week-end dernier... Pourtant c'est bien ce que j'ai fait avec le Triathlon de Zarautz en Espagne !
Beaucoup de personnes voulaient y participer, puisqu'en Février dernier au moment des inscriptions, 650 places sont parties en 14 minutes à peine ! Mais 4 mois plus tard je pense que ces personnes là étaient bien contentes d'être au chaud !!!

Arrivé dès le vendredi soir à Zarautz, je prends mes quartiers dans un hôtel bien situé, à quelques mètres du départ. Un temps exécrable au rendez-vous, devinez quoi il pleut ! C'est vraiment dommage pour le spectacle mais je me dis que c'est pour tout le monde pareil. J'en profite pour me dégourdir les jambes en allant respirer le bon air marin en bord de mer. Je m'aperçois très vite qu'il y a un léger problème...la plage est remplie de méduses ! Des milliers de méduses échouées à perte de vue. Je suis impressionné par ce spectacle, mais aussi très sceptique quand au bon déroulement de l'épreuve de demain. Effectivement la sanction ne tarde pas à tomber, il est 22h30, et un sms de l'organisation vient de me parvenir: L'épreuve de natation est annulée à cause des méduses. Ce sera remplacé par un duathlon (9-82-14).
Certes déçu qu'il n'y ai pas la natation, et pas trop préparé pour ce genre d'épreuve, je me dis qu'un duathlon c'est quand même super bien pour moi ça!!!

Samedi matin, petit réveil musculaire avant d'aller poser le vélo au parc. Il pleut toujours autant. Il va falloir vraiment être prudent surtout sur la partie vélo. Un parcours en deux boucles, avec une montée de 20kms, un demi tour et 15kms de descente avant de retourner sur Zarautz.
Il est temps de m'approcher du départ. Les rues de la ville commencent à se remplir petit à petit, la pression commence à monter. Un léger échauffement à pied pour éviter de trop se tremper mais aussi pour prendre place en première ligne car connaissant un peu le départ des courses en Espagne, mieux vaut être bien placé !


Un départ dix minutes avant pour les filles, c'est maintenant l'appel des gros costaud de la course avec Eneko Llanos, Jon Unanue et le Français Gwen Ouillères...pour ne citer qu'eux ! Les barrières nous sont enfin retirées et la meute de loups avance calmement sur la ligne de départ.


J'ai vraiment hâte que ça parte ! Trente secondes du départ, la musique à fond qui te transsande, un public de fou malgré la pluie,  je sais pourquoi je n'aime que les courses en Espagne ! Et c'est parti, les fauves sont lâchés.


Effectivement ça part à fond, mais je reste tranquille bien au chaud. Très vite Llanos prend les devants suivi de quelques irréductibles. L'allure est vive, la pluie est toujours là, et le vent en bord de mer. Je me protège au maximum en restant dans les pieds. Nous sommes déjà à mi course et c'est déjà bien décanté. Je suis dans un groupe de quatre coureurs toujours bien au chaud, j'en garde sous la pédale pour la suite. Le public est là pour nous encourager, surtout quand on passe dans les rues du village, c'est énorme !


Déjà la fin de la première course à pied, c'est l'entrée au parc à vélo. Relativement bien placé, je ne perd pas une minute pour me changer et repart accompagné de mon fidèle. Une toute petite portion de plat pour se mettre en jambes avant que choses sérieuses commencent.


 En effet, une vingtaine de kilomètres de montée nous attendent, pas très pentue certes, mais très longue. Je ne m'emballe pas trop vu qu'il y a la même chose sur le second tour. La pluie tombe encore et toujours, et plus on monte et plus il fait froid surtout dans les passages en sous bois. C'est assez dangereux vu que les premiers commencent à descendre en face. Le demi tour arrive enfin. Je fais le point sur les poursuivants, ils sont assez loin. La descente est rapide, mais la prudence est de mise, la route est gorgée d'eau. C'est bientôt l'arrivée sur Zarautz, mais avant passage par la côte du camping de la ville. Une butte d'une centaine de mètres à franchir, endroit clé de la course pour les spectateurs. On se croirait au tour de France tant on est acclamé ! Le demi dans la villages est pire...ils sont tous là sous les parapluies malgré la pluie incessante et le froid. Ca donne un regain de force et d'énergie pour l'entame du second tour.


Peu de monde à doubler devant pour moi, mais gros point positif, pas beaucoup ne me dépassent. Je lâche tout sur cette deuxième boucle avant de lâcher mon fidèle au stand. Peu de vélo sont posés, je suis vraiment bien placé.

Transition de nouveau éclair, je pars pour deux tours à pied. Les premiers kilomètres sont durs, même très durs. La première course à  pied mais surtout le parcours vélo sont passés par là ! J'ai les jambes en béton armé et du plomb dans les chaussures, plutôt de l'eau ! La pluie redouble d'intensité mais il y a toujours autant de monde dans les rues, ça permet d'oublier la douleur le temps d'un instant.


J'entame mon second tour, je n'ai repris personne mais maintenant certains sortent du parc à vélo pour attaquer leur premier tour, difficile de savoir qui est vraiment devant moi. Personne ne me double c'est bon pour moi.


C'est de plus en plus dur mais c'est bientôt la fin. Heureusement qu'il n'y a pas un troisième tour j'ai les jambes c'est des poteaux ! Dernier kilo, je sens quelqu'un derrière moi. Je m'écarte pour le laisser passer et je m'aperçois que c'est un concurrent direct grâce au bracelet de couleur. J'essai de m'accrocher derrière lui mais rien à faire mes jambes en ont assez.
Je termine dans le dur jusqu'à passer la ligne au sprint, puisque quelqu'un arrive encore derrière ! Je suis gelé, transi par la pluie et le froid.


Je me place donc 14ème au classement final, pleinement satisfait mais sans trop avoir pris de plaisir au vu des conditions climatiques. C'est vraiment dommage pour nous les participants, les spectateurs et surtout les organisateurs.
A charge de revanche pour l'année prochaine, puisque d'ores et déjà, l'organisation a octroyé des dossards préférentiel à tous les participants de cette année. Je leur tire mon chapeau !

Prochaine épreuve pour moi le 7 Juillet à Getxo pour un Half Ironman, toujours en Espagne....
Je vais finir par être bilingue !!!!

vendredi 24 mai 2013

Vamos a Barcelona !!!

Nous voici à Calella petite station balnéaire au nord de Barcelone pour mon premier gros objectif de la saison: Les Championnats d'Europe de Triathlon Half Distance (1,9-90-21). Une course sur laquelle deux choix d'inscription sont possibles:
  • Courir en "open": on court pour son club comme sur toute autre course
  • Courir en "groupe d'âge": on court pour son pays et non plus pour son club, et on participe ainsi aux Championnats d'Europe.
J'ai choisi pour ma part cette seconde option, le Championnat en groupe d'âge G35-39M.
A noter qu'avec nous concourrent, certains triathlètes professionnels dans la catégorie "Elite".
Autant vous dire qu'il va y avoir du sacré niveau !
Au total: 453 inscrits en groupe d'âge et 1305 en open.
Parmi ces participants, la bande de copains de la team des bleus et blancs avec qui je vais pouvoir partager cette nouvelle aventure...


Samedi matin retrait du dossard et découverte du site de la compétition: le parc à vélo est installé sur un terrain de foot stabilisé, juste au bord de la mer !


Une organisation un peu particulière, puisque il faut déposer dès la veille l'ensemble de ses affaires nécessaires à la course. L'adage du moment: Penser à tout et ne rien oublier !!!
Le sac rouge pour les affaires de vélo, le bleu pour la course à pied.... Le tout déposé sous un chapitau accolé au parc à vélo.
La tension commence déjà à monter crescendo rien qu'à la vue de la taille du parc à vélo. Puis elle monte encore un peu plus lorsque je découvre l'état de la mer... Le vent constant est en train de faire monter une grosse houle ! Prions pour que les conditions soient meilleures demain matin.

 
 
Dimanche, Jour J, jour de course.
5h du mat.... Réveil. Ne croyez pas que je n'arrive plus à dormir, c'est le réveil qui a fait son boulot et c'est un peu difficile. Mais pas le temps de trainer, le départ est dans 2 heures à peine.
Un verre de jus d'orange, un bon gateau énergétique au chocolat et il est déjà temps de partir vers le parc, pour recontrôler une dernière fois tout le matériel. La météo est plus clémente que la veille, il va même faire beau, mais toujours un léger vent présent.

6h30, fermeture du parc à vélo, il faut prendre la direction du départ de la natation situé à un petit quart d'heure à pied. J'en profite pour me concentrer véritablement sur ma course, rentrer dans ma bulle.
Les derniers préparatifs sont maintenant terminés, place à la matinée sportive !


Au programme donc 1,9kms de nat en mer. Une bouée à aller chercher à 200m au large, virage à gauche pour 1500m de ligne droite, puis revirage à gauche pour rejoindre le sable.
90kms de vélo avec 3 cols à passer pour un dénivelé total aux alentours de 1500m positif. Et une course à pied en bord de mer composée de 2 boucles de 10,500kms. Sacré programme j'avoue.

Il est 7h00, La départ de la première vague est donné avec les élites hommes, puis toutes les trois minutes un nouveau départ avec les élites femmes, les paralympiques puis c'est notre tour.
Nous sommes environ 200 à nous aligner au combat. La montée d'adrénaline se fait maintenant clairement sentir, mais je suis si content d'être là, ce moment est trop bon !


7h09 la corne de brume retentit et je me jette à l'eau.  J'avoue qu'elle est un peu fraiche, un petit 15°C, mais pas le temps de réfléchir il faut foncer et aller chercher cette première bouée.


Bouée que je passe sans trop d'encombres, puisque je la prends relativement à l'extérieur pour ne pas prendre trop de coups. Mais les premiers désagréments surviennent, puisque je me retrouve à longer la plage avec un soleil levant en pleine face. Et en plus de la houle permanente, il m'est très difficile de me diriger. J'essaie de suivre des groupes mais il y en a de tous bords. Chacun tente de se diriger tant bien que mal vers les bouées. Je ne force pas ma nage, mais je sens que je perds beaucoup de temps à zigzaguer.
Je n'ai pas trop idée de mon classement à la sortie de l'eau, mais suis un peu rassuré de voir tout de même du monde derrière...



Je file donc en direction du chapiteau récupérer mon sac pour me métamorphoser en cycliste. Déjà pas mal de monde sur les bancs, c'est un peu le b...azar. J'essaie de ne pas trop perdre de temps et file vite récupérer mon vélo. J'enfourche ma monture et dès les premiers kilomètres je sens que mes jambes répondent bien, je crois que je vais me régaler, surtout qu'il a beaucoup de monde à reprendre.


Chose que je fais bien, puisque je ne cesse de remonter tout au long du parcours. La route est belle, le paysage est somptueux, je pense à bien me ravitailler et surtout à bien m'hydrater. Un parcours qui me correspond parfaitement avec des cols peu pentus mais relativement longs. Je reste quand même très prudent dans les descentes qui sont vraiment sinueuses. Et alors que je me sens pousser des ailes en pleine descente, je suis vite rappelé à l'ordre et la prudence alors que je reprends un concurrent "élite" ayant tout le côté gauche érafflé: ça fait réfléchir. Dernière descente et 20 km de plat nous ramènent sur Calella sous un bon vent de face. Obligé donc d'appuyer sur les pédales.


Un petit tour dans le village avant de poser le vélo. Les premiers pas sont difficiles j'ai les cuisses en feu ! Je paye mes efforts sur la dernière partie du vélo.
Il me faut une vingtaine de minutes pour retrouver ma foulée habituelle, mais sant trop lever les pieds quand même, les crampes ne sont pas loin !


Je sais que je peux reprendre encore pas mal de monde sur cette partie pédestre alors je serre les dents, surtout que beaucoup sont au ralenti. Mais le vent est toujours bel et bien présent. Dans un sens tout va bien c'est mon meilleur copain, mais dans l'autre c'est mon pire ennemi ! Je ne cesse de dépasser des coureurs sans savoir vraiment qui je double, si c'est un concurrent direct pour une place dans mon groupe d'âge où s'il court dans une autre catégorie. J'essaie de rester focalisé sur ma course. Je suis sur la fin de mon premier tour et je me fais soudainement déposer par un avion de chasse: Chris McCormack himself ! LE mythe dans le milieu du triathlon. Arriver à courir à de telles vitesses à pied c'est assez impressionnant ! Pour lui c'est l'arrivée... pour moi encore un tour. Un premier 10kms bouclé en 38min, je suis sur une bonne allure surtout que j'ai le vent dans le dos pendant 5kms.


J'en profite pour me relacher un peu, les cuisses commencent à me faire mal mais c'est bientôt la fin, il ne faut rien lâcher. Nos supportrices de la team AB sont là pour me le rappeler ! Un dernier demi tour et c'est l'arrivée. J'essaie d'allonger davantage ma foulée mais les crampes me rappellent vite à l'ordre. Tant pis il n'y aura pas de sprint final ! Je vois enfin le tapis rouge qui me mène vers l'arche d'arrivée. Je savoure...


La médaille autour de coup et le tee shirt de finisher en poche, c'est sous un immense chapiteau que je reprends mon souffle, et des forces !!! Un bon massage, à manger et à boire à volonté !!! C'est aussi pour ça que c'est bon le triathlon !

Une photo avec la belle médaille


Et une photo souvenir avec Mr McCormack s'il vous plait !!!!


Un bilan de course vraiment très positif. Malgré une assez mauvaise natation, j'arrive à refaire mon retard grâce au vélo et à la course à pied, mais surtout, de super sensations.
Je termine 7ème de mon groupe d'âge 35-39 sur 55 engagés, et avec un 2ème meilleur temps à pieds. Pleinement satisfait de ma course.
Place maintenant à un peu de récup avant d'enchainer de nouveau en Espagne avec le triathlon de Zarautz le 8 Juin prochain...