Bayonne, fin de matinée, pleine tempête et pluie battante, nous voilà partis, Benoît Kuentz (mon conducteur émérite) et moi-même en route pour Guernika, la capitale... Du duathlon.
Une heure trente de trajet au coeur d'un véritable déluge.
Benoît, tu sais à quel point je te suis reconnaissant de m'avoir accompagné...(vous comprendrez un peu plus tard pourquoi !)
Arrivés sur place, le temps semble s'être appaisé. Serait-ce un bon présage ?
Briefing avant course, la tactique est simple: partir à fond pour finir à bloc !
Heureusement qu'à quelques secondes du départ, alors que nous piaffons comme des chevaux au départ d'un quinté, les éléments nous remettent immédiatement dans l'ambiance de la course: des seaux d'eau nous tombent soudainement sur la tête, histoire de bien nous raffraichir les idées !
Ca y est c'est parti et à fond ! Deux tours dans le village avec une petite côte et de nombreuses relances. Trois coureurs s'extirpent rapidement d'un groupe de huit dont je fais partie avec Benoît.
Je reste bien au chaud au coeur de ce peloton, jusqu'à l'arrivée au parc à vélo... mais ça va quand vite pour moi !
Une transition dans le tempo, et je colle vite les roues qui sont devant moi. Petit problème je n'arrive pas à passer la plaque (le grand plateau pour les non-initiés)....j'ai les doigts gelés !!! J'en viens finalement à bout après deux bonnes minutes de combat contre ce froid.
Nous sommes donc toujours Benoît et moi dans le groupe de huit, mais après à peine 5 kilomètres il sera obligé de mettre le clignotant à droite...sa monture véloce a crevé !
Très déçu pour lui de ce forfait forcé, peiné de ne plus le voir à mes côtés pour défendre les couleurs de notre club, et voulant aussi lui faire honneur, je redouble d'efforts et lance une solide attaque. Peu de réponse chez les adversaires... Je m'aperçois que nous sommes trois à peine à nous relayer. A mi-course, peu après le demi-tour, nous croisons un peloton d'une cinquantaine de coureurs à nos trousses... A moins de 45 secondes.
Nous continuons nos efforts et arrivons tout de même à rentrer au parc à vélos bien avant eux.
La seconde partie de la course à pied se fait davantage dans la douleur pour moi. Mes jambes ont donné presque tout ce qu'elles avaient pour le vélo, et son bien moins véloces qu'à l'aller.
Deux concurrents me rattrapent, mais je réussis tout de même à sauver une très belle 11ème place.
Une grosse pensée pour Benoît dont le bilan de la journée (sans parler de sa très belle performance de pilote automoblie tous temps), fut rageant : 3 heures de "bagnole" aller-retour pour ne pouvoir s'exprimer que sur une demie heure de course !
De vous à moi si vous avez besoin un jour d'un chauffeur pour vous conduire sur une compétition, je vous invite à le contacter. Je vous le recommande, personnellement j'en suis très content !
Ci dessous le classement
Un bilan vraiment très positif pour moi de cette saison en duathlon avec pour couronner le tout ce titre de champion d'Aquitaine par équipe.
J'ai vraiment franchi un pallier en course à pied cette année, puisque je me rapproche petit à petit du niveau des meilleurs.
Le vélo reste encore à travailler sur ce type d'épreuve, j'en suis conscient.
Je sais que mon objectif principal n'est pas là, mais croyez-moi sur parole... Qu'il est bon parfois de sentir un peu pousser des ailes !!!
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