"Lorsque le corps ne suit plus, le mental prend les rênes...
Le dépassement de soi atteint alors son paroxysme,
Et l'être humain se sublime..."


mardi 24 juin 2014

Zarautz, ça race !

L'entrainement touche maintenant à sa fin, et pour clôturer ces six gros mois de travail, un dernier coup de trompe avant le grand départ: Zarauzko Triatloi !
Cette année, c'est ma troisième participation à ce triathlon, avec toujours la même envie de venir ici. Une course vraiment typique de l'Espagne. Avec tout d'abord 2900m de natation en pleine mer de Getaria à Zarautz, 81 kms de vélo sur un circuit exigeant avec le fameux mur de "Aïa" et ses passages à 18%. Enfin quatre boucles à pied en pleine ville, qui nous permettront de rallier l'arrivée après les 20kms.
Mais ce qui fait tout le charme de ce triathlon, outre la beauté de l'endroit, c'est vraiment l'ambiance qui y règne. Un public complètement dédié à notre cause, et qui arrive à transcender n'importe quel acteur ! Vraiment il faut le faire une fois pour comprendre.

Pour cette nouvelle édition, le temps et les conditions de mer sont cléments. Contrairement à l'année dernière où la course avait été transformée en duathlon.
C'est donc sans aucune pression que j'aborde cette épreuve. Le physique et le moral sont au beau fixe, dernière répétition avant le grand évènement du 6 Juillet.

Après un trajet en bus jusqu'à Getaria, c'est sur la plage que nous attendons tous le départ. Le vent est en train de se lever et après un bon échauffement, force est de constater que ça va bouger !
Et effectivement après le passage de la première bouée cela se confirme. On est en pleine mer, dans une bonne houle, direction tout droit la plage de Zarautz. Très difficile pour moi de me diriger, ça n'arrête pas de bouger. Je n'arrive pas à distinguer la position de la bouée suivante, je me fais malmener. Heureusement pas de bagarre autour de moi, le peloton s'est vite étiré. Je prends mon mal en patience et suis donc les pieds qui sont devant moi sans trop savoir où je vais. Seule certitude c'est la bonne route, la plage de Zarautz se rapproche ! La fin du parcours est moins houleuse et le courant devient vraiment porteur, le sable vient vite à portée. Une dernière vague en bodysurf et je pose pied à terre pour une longue course sur la plage direction le parc à vélo.



De nombreux vélos sont déjà partis, je dois être assez loin au classement. Mais aucune fatigue n'est à déplorer après mon épopée en mer et c'est une bonne chose pour moi, qui se confirme dès les premiers coups de pédales. Dès la sortie du parc, un petit col de 4kms est à gravir, et déjà beaucoup sont collés dedans! Ma folle remontée commence. Le sommet du premier col atteint c'est une longue descente qui nous amène vers quelques montagnes russes, avant de retourner sur la route côtière prendre un bon bol d'air...et surtout de vent !
Je reste légèrement en dedans car deux tours de ce même circuit sont à effectuer. Tout se passe bien et toujours le clignotant à gauche !


 Ce deuxième tour effectué passage sur la longue avenue du village... On se croirait au Tour de France, euh... d'Espagne ! Une foule de folie est là pour nous faire affoler les compteurs ! Pas trop quand même car il reste encore une bonne vingtaine de kilomètres, et le fameux passage dans le mur de "Aïa".
Mais avant ça, pour se mettre en appétit, un nouveau un petit col à franchir. Quelques traces dans les jambes commencent à se faire sentir. Je récupère dans la descente avant l'attaque du terrible mur. Il se décompose en trois rampes avec certains passages à 18% . Mais le public est toujours de la partie pour nous soutenir. Tout le monde est presque à tomber du vélo tellement c'est raide, mais interdit de poser le pied à terre, question d'honneur !
Je réussis à remonter encore pas mal de monde, avant d'attaquer seul la descente qui me ramène sur Zarautz. Une dernière étape à franchir, une longue bosse qui, au sommet nous permet de dominer tout le village. Les jambes commencent à tirer, c'est dur, mais pas le temps de m'attarder en haut, j'attaque  la dernière descente, et une masse humaine est là pour nous accueillir à l'arrivée au parc.


Les premières foulées sont difficiles, ça picotte dans les jambes ! Je jette un oeil furtif au parc, peu de vélos sont rentrés au bercail, et c'est pour moi plutôt de bonne augure ! Pas une minute à perdre il y a encore de quoi faire. Quatre tours de 5kms à effectuer et contrairement à Salou, je parviens à trouver mon rythme dès les premiers tours. Certes le mal dans les jambes est là, mais je sens bien ma foulée, et la vitesse aussi.


Je ne vois pas beaucoup de monde devant à qui m'accrocher et à aller chercher. Surtout qu'à l'entame de la troisième boucle, je ne sais plus du coup qui est dans quel tour. Toujours ce même problème des parcours à boucles ou l'on vous attribue un bracelets à chaque tour... Qui est devant moi, qui est derrière moi, je ne sais plus. Je me reconcentre donc sur ma course pour garder la bonne allure.
Dernier tour, la fatigue est maintenant bien installée, mais je pense à l'échéance de trois semaines... Il y aura le double à faire, alors cela me motive encore un peu plus.



La musique de l'arrivée devient de plus en plus forte, le public de plus en plus important, la fin est proche. Je savoure tout en pensant que la dernière répétition se termine... Les choses sérieuses vont maintenant débuter...


Je suis très satisfait de ma course ponctuée par une belle 17ème place. Malgré une natation compliquée pour moi en raison d'une mer capricieuse, la forme est vraiment bien présentes. Sorti de l'eau un peu loin, j'ai pu m'appuyer derrière sur un vélo et une course où j'ai pu tenir un très bon rythme. Ce qui fait du bien au moral et m'encourage pour la course à venir.


Le gros de l'entrainement est maintenant terminé, je me sens prêt tant physiquement que mentalement. Quelques jours de récupération avant le grand objectif...

Je vous donne maintenant RDV à Francfortttttttttttttttttttttttttttttt !!!!!!!!!!!!!!!!!


http://www.zarauzkotriatloia.com/triatloia/wp-content/uploads/2014/06/ZARAUTZ-MASCULINA.pdf

dimanche 1 juin 2014

Highway sur Salou !

Le 14 juin prochain, je prendrai le départ à Zarautz de ma dernière course préparatoire pour l'échéance ultime de Francfort qui approche maintenant à grands pas.
Mais avant cela, petit retour sur la dernière ligne d'arrivée franchie à l'Extrememan de Salou.
Une course choisie en début de saison essentiellement pour son parcours vélo tout plat, permettant de me mettre en quelque sorte, en configuration "IM Francfort".

Dimanche 11 Mai, 5 heures du matin, il faut se lever, je crois qu'il y a un triathlon sur Salou !
Une belle journée s'annonce, le ciel est limpide, pas un nuage à l'horizon. Une petite demi-heure pour savourer le "Gatosport" préparé la veille, et direction le parc à vélo pour y retrouver mon fidèle destrier.
Un pshhiiit dans les pneus, positionnement des bidons, checklist ok... J'ai vraiment hâte de prendre le départ.
Nous sommes à peu près 1200 inscrits, mais pas de panique il n'y aura pas la grosse bagarre dans l'eau. En effet, cinq départs natation seront donnés, espacés chacun de 4 minutes, le premier à 7h45... Ca tombe bien, c'est le mien !


Un peu plus de 200 dans ma vague et aucune bousculade à déplorer ! Je prends un départ assez rapide, la première bouée est à 300 mètres du bord. Je me fais chahuter un peu au premier virage, mais rien de méchant. La deuxième bouée est un peu plus compliquée à aller chercher puisqu'elle est à environ 750m, et aucune bouée intermédiaire. Je fais confiance à ceux devant moi, jusqu'à l'apercevoir. Ma nage est correcte, il y a du monde autour de moi, mais chacun sa ligne. Je fais l'effort de m'accrocher à un petit groupe sur le retour. Je sors finalement de l'eau en 32min07 en 91ème position.

Une longue course sur la plage nous permet de rallier l'aire de transition. Je me sens vraiment bien, pas du tout fatigué de cette demi heure passée dans l'eau. Je ne perds pas une minute pour me changer et file récupérer "Tornado". Mon état de forme se confirme dès les premiers coups de pédales, clignotant à gauche et hop, je double !


Entre la transition et le début du parcours, la boucle d'une dizaine de kilomètres dans la ville avec des demi-tours dans les rond-points me permet d'estimer les écarts qui me distancent des concurrents qui me précèdent. A peine une quarantaine de têtes... De bonne augure pour moi puisque le meilleur est à venir avec la portion de double voie sur l'autoroute entièrement dédiée à notre cause !


Du vent certes mais un bitume de folie, c'est un régal !!! Le compteur s'affole mais je reste prudent, la route est encore longue. Je remonte encore et toujours des concurrents, mais certains roulent en petit paquet alors que le "drafting" n'est pas autorisé. Ca fait râler mais je ne m'en occupe pas, ils se feront tôt ou tard prendre par les arbitres.
Nous arrivons à la mi-parcours avec une petite bosse à passer, longue de 3 kilomètres, à monter puis descendre et un demi tour juste après. Cela me donne un nouvel écart avec devant et à peine 23 coureurs exactement me séparent du premier: Marcel Zamora, seul au monde ! Ca commence vraiment à être intéressant.
Une originalité sur cette course, puisqu'il y a deux "speed points" un sur le parcours vélo et un sur la course à pied. Le principe est simple: aller le plus vite possible entre deux points bien définis. Pour la partie vélo, le point A est au pied la bosse, le point B au pied de la descente avant le demi tour. Un concept vraiment sympa, puisque chacun joue le jeu ce qui permet de monter à un très bon rythme !
Cette difficulté passée, retour maintenant sur Salou. Les jambes du jour me permettent encore de relancer mon allure. Mais le vent de face est là pour calmer mes ardeurs. Certains s'accrochent derrière mais les arbitres sont enfin là pour faire respecter le règlement. Sortie de l'autoroute, la ville est en vue, et le parc à vélo aussi !


Les premiers pas sur la terre ferme sont très douloureux. Deux barres dans les jambes me remplacent les quadriceps ! Les 4 tours de la partie pédestre s'annoncent très compliqués. Le premier tour me permet de voir un parcours en plus vallonné avec faux plats et une côte longue d'à peu près 400m !
Ca fait vraiment mal. Mais il faut tenir puisqu'on m'annonce 13ème quand je pose le vélo. Le deuxième tour est compliqué lui aussi mais je sens un léger mieux au niveau des jambes, confirmé dans le troisième tour. Je parviens enfin à trouver mon rythme.


Beaucoup de monde maintenant ce qui est d'autant plus motivant, mais je ne sais plus qui est vraiment devant moi. Je quitte enfin la boucle des tours et entame le dernier kilomètre qui me ramène vers la ligne d'arrivée. Personne en ligne de mire mais surtout personne derrière moi. Le "speed point" est là juste avant l'arrivée, pour me faire relancer l'allure. Mais je me sens collé au sol et j'ai mal ! Je ne me ferai pas prendre au radar pour excès de vitesse.
Le tapis rouge est là, je savoure. D'autant plus quand on m'annonce ma place....10ème !!!!


Une course pleine de bout en bout. Une partie natation où je me sens de mieux en mieux, un vélo où le travail effectué commence vraiment à payer. Surpris quand même car pas du tout habitué à ce genre de parcours, tout plat, où l'on est toujours en prise. On n'a pas l'impression mais c'est vraiment dur, surtout quand on attaque la partie course pied, mon maillon faible sur ce triathlon.

Grâce à tout ça, j'ai maintenant un léger aperçu de ce que sera Francfort. A moi de me réguler et trouver la bonne allure à vélo pour enchainer une grosse course à pied derrière.

Il me reste un peu plus d'un mois pour peaufiner la technique, pour peut-être titiller un jour ce grand Monsieur !!!!!



Les résultats ci dessous

http://sportmaniacs.com/clasificacion/isostar-extreme-man-salou