"Lorsque le corps ne suit plus, le mental prend les rênes...
Le dépassement de soi atteint alors son paroxysme,
Et l'être humain se sublime..."


dimanche 23 septembre 2012

Takke dere alle !!!

Un mois et demi s'est maintenant écoulé depuis la Norvège. De nombreux messages ont envahi ma boite mail suite à la diffusion du reportage ! Des messages de tous bords (Saint Barthélémy, Guadeloupe), famille, amis, de nombreux inconnus, pour me faire part de leurs émotions. Tellement touchant et si gratifiant !
J'ai essayé de répondre à chacun d'eux, et profite aujourd'hui de ce post pour sincèrement remercier tout le monde pour toutes ces marques de sympathies qui m'ont énormément touché. Je ne m'attendais vraiment pas un telle émulation, et cela fait vraiment plaisir !



Pour me remettre un peu en course, il y a quinze jours j'ai participé au triathlon de Saint Jean de Luz en relais. J'ai effectué la partie course à pied du courte distance. Un 10kms courru tambour battant, et crédité du meilleur temps à l'arrivée ! Au final, troisième place au général. Un grand bravo et un grand merci à mes coéquipiers: Nathan le nageur, et Ramuntxo le cycliste!


Cliquez sur la photo pour avoir les résultats complets

Le week end dernier avaient lieu les Championnats d'Aquitaine à Beaudreix.
Alors que le départ est donné dans l'eau à une vingtaine de mètres du bord du lac, quelques minutes avant l'horaire, me voici, certainement encore un peu baignant dans l'euphorie Norvégienne toujours sur la terre ferme en train de fermer ma combi ! Je prends tout de même le départ, et termine en 23ème position, assez déçu de ce départ manqué et de ma prestation générale. Soyez assurés que je ne me suis pas cru trop bon nageur, au point de m'octroyer un handicap sur cette course !!! Toujours est-il que l'envie de bien faire était là mais pas les jambes ! Peut être sont elles restées en haut du Gaustatoppen...

 Cliquez sur la photo pour avoir les résultats complets

C'est qu'il va falloir maintenant qu'elles reviennent vite ces gambettes, puisque dans quinze jours, elles devront s'aligner aux côtés de mes coéquipiers de l'Aviron Bayonnais, sur le départ de la Coupe de France de duathlon par équipe à Châteauroux.
D'ici là, de bonnes séances de piste en perspective !!!

lundi 3 septembre 2012

Diffusion

Je commence à redescendre un peu de mon petit nuage....
En déplacement sur Paris pour le week-end, je contacte Fabien et Marc (réalisateurs du reportage) pour connaître leurs dispos afin de leur proposer que l'on regarde la première diffusion du reportage ensemble. Réponse immédiate: "Ok, mais si tu viens le voir dans les studios de CANAL !!!"
Ce reportage est déjà pour moi le plus beau des cadeaux qu'ils pouvaient me faire, alors, de le voir là-bas avec eux, c'est l'Apothéose!!!
Me voici donc aux studios de Canal+, avec les yeux émerveillés d'un enfant... Visite de la régie, visite des studios, et plus particulièrement celui de "Samedi Sport".
Puis découverte du reportage... Une explosion d'émotions en revivant ces moments...


Si vous avez pu visionner ce reportage, j'espère qu'il vous aura autant touché qu'il m'a ému...
Pour ceux qui ne l'ont pas encore vu, voici ci-dessous les dates de rediffusion sur Canal+ Sport:

Aujourd'hui à 22h30
Demain à 8h
Mercredi 5 à 18h et 20h45
Jeudi 6 à 16h
Vendredi 7 à 8h05
Samedi 8 à 20h
Dimanche 9 à 18h45
Lundi 10 à 8h15
Mercredi 12 à 14h45
Jeudi 13 à 22h35
Vendredi 14 à 16h40
Samedi 15 à 11h25

Et aussi sur CANAL +:
Samedi 8 et 15 Septembre à 14h30

Avec tout ça, vous ne pourrez pas me dire que vous n'avez pas vu le reportage !!!



lundi 27 août 2012

Le Norseman de l'intérieur....

Trois semaines se sont maintenant écoulées depuis le Norseman, et trois semaines que je rêve encore du Norseman !
Le repos a été total pendant quinze jours.
 Je me suis remis tout doucement dans le bain depuis la semaine dernière...mais pas dans celui des fjords ! Deux sessions piscine et deux petites sorties vélo, voilà tout !
Je ne me lasse pas de raconter encore et encore cette fabuleuse aventure. Mais au délà de tout cela, j'aurais tant voulu pouvoir retransmettre la beauté, la difficulté, l'esprit, de cette épreuve et l'émotion qu'a pu me procurer ce triathlon, réussir à poser des images sur mes mots. Ce sera peut-être chose faite dans quelques jours...
J'ai gardé le secret jusque-là, mais maintenant je peux vous le dévoiler !
C'est au mois de juin qu'une équipe de journalistes d'une grande émission télé m'a contacté. Fabien et Marc m'ont présenté leur projet: suivre quatre "frenchies" (parmi les dix participants à la course de samedi) de l'intérieur, durant tout leur séjour. Ma langue n'a fait qu'un tour dans ma bouche et j'ai dit "OUI" pour l'émission Intérieur-Sport !
Pour ceux qui ne la connaissent pas encore, cette émission brosse pendant un instant la vie du sportif, rentre un peu dans son intimité, le suit le temps d'un entrainement, d'une compétition... Bref des reportages de toute beauté pour les amoureux du sport !
Fabien et Marc ont donc fait partie de mon voyage eux aussi. Ils m'ont suivi presque nuit et jour avant, pendant, et après ma course... Dans la plus totale discrétion.

Je vous donne donc rendez vous devant votre télé:




Samedi 1er Septembre à 14h25, sur Canal +




mercredi 15 août 2012

Le grand jour !!!!

1h30. Réveil. Ca pique, mais nous y sommes enfin, le jour tant attendu !
Je saute du lit pour aller réveiller toute ma "dream assistance". C'est aussi dur pour eux que pour moi. Mais je me dis que je dormirai mieux ce soir ! Les affaires et le vélo chargés la veille dans la voiture, à moi le bon gateau-sport aux pépites de chocolat...un régal ! Je prend quand même le temps de correctement m'alimenter car la journée va être longue, très longue.

2h20. Il est temps de quitter nos petites cabanes, et de rejoindre le parc à vélo qui ouvre à 3h. Il fait nuit mais la température est clémente. Silence radio dans la voiture, mais dans ma tête ça cogite grave ! Est ce que je n'ai rien oublié? Mes petits gants, mon casque, mon dossard....
Nous sommes les premiers à arriver sur place, il n'y a encore personne. J'aime autant, cela me permet de faire un petit tour de vélo pour me décontracter, de re-re-recontrôler à nouveau toutes mes affaires.

3h. Après avoir passé avec succès le contrôle habituel du vélo par les arbitres, je suis le premier à m'introduire dans le parc. Le ferry est juste devant nous...immense ! Je me dirige donc vers mon emplacement au n°216: une caisse en bois où nous déposons avec minutie toute mes affaires. Un côté pour les vêtements "chaud" et l'autre pour le froid qui je pense me sera bien plus utile ! La température avoisine la dizaine de degrés. Le parc se remplit rapidement, et la tension monte, monte, monte...



3h45. Il est temps d'embarquer. Un dernier bisou à tout le monde et c'est parti ! J'emprunte la passerelle qui nous mène au pont du bateau. Une fois à bord la tension est plus que palpable. Elle nous submerge. Pas un sourire, pas un bruit. Je retrouve les frenchies avec qui j'avais sympatisé les jours précédents. Il y a Lucie seule féminine française présente, Francky de Lourdes triathlon, et Jean François qui à choisi le Norseman pour son "baptême" Ironman !!!! Ca fait du bien de les retrouver, quelques mots échangés, un peu de réconfort, quelques sourires... Le bateau lève l'ancre...


4h50. Le pont à l'avant du bateau se lève. Enfin des cris, des sifflements se font entendre, j'en ai rêvé, ça y est j'y suis ! C'est à mon tour de sauter, une joie immense m'envahit, je crie... Et c'est le grand saut. L'eau s'engouffre dans ma combi, ma cagoule, mes chaussons. Ca reste supportable sauf pour les mains qui sont en contact direct avec l'eau. C'est froid, très froid mais je ne peux plus faire demi tour maintenant. Je me dirige à une cinquantaine de mètres, vers les kayaks qui forment la ligne de départ fictive. Il faut attendre cinq bonnes minutes avant que tout le monde soit sur la ligne et croyez moi c'est long et froid !
Le jour n'est pas encore levé mais le départ est donné. Il n'y a aucune bouée en vue, juste des kayaks pour nous escorter. Du fait de ma mauvaise vision de nuit, je fais une entière confiance aux pieds qui sont devant moi. De temps en temps, j'arrête de nager histoire de voir si je vais dans la bonne direction.
Je ne compte plus mes mouvements, cela doit faire une heure que je nage. Mes bras sont lourds, je ne peux plus désormais serrer mes doigts, je ne les sens plus, ils sont transis par le froid, je lutte. Je franchis l'unique bouée du parcours, prémice d'une arrivée toute proche.


Dès la sortie de l'eau, je suis immédiatement pris en charge par ma team assistance. Et heureusement, car je suis incapable de retirer ma combinaison seul. J'ai les mains tétanisées par le froid ! Impossible pour moi d'enfiler mes gants, de fermer la fermeture éclair de ma veste, de clipper mon casque... Je me revois trente années en arrière en train de me faire habiller par ma maman !



Prêt pour le parcours vélo, je m'attaque au long plat des premiers dix kilomètres, idéal pour se réchauffer un peu, puis vient la première quarantaine de kilomètres de montée ! Les jambes sont là, je me sens fort, je reprend du monde, de plus en plus... Ma team me suit de près, bien présente à chaque petit parking, aux petits soins pour moi.

Kilomètres 40. Fin de la première grosse difficulté passée sans encombre. Passage au premier pointage et arrêt au stand. Les 7°C ambiants m'insitent à mettre une petite laine de plus ! J'en profite pour manger et boire une bonne soupe chaude. Et c'est reparti pour un long faux plat descendant d'une cinquantaine de kilomètres. Je relève la tête de temps en temps pour profiter des magnifiques paysages qui me sont proposés: fjords, montagnes enneigées, clairsemés de maisons aux toits végétalisés....
Mais la route est encore longue, il faut que j'avance !




Kilomètre 100. Nouvel arrêt car maintenant il fait trop chaud ! Surtout que devant moi m'attendent quatre solides petits cols, serrés sur une quarantaine de kilomètres. Les trois premiers sont plutôt courts, et le quatrième, comme par hasard, le plus long et le plus nivelé ! Effectivement c'est dans ce dernier que je redouble d'effort car je tombe dans le dur. Les jambes ne repondent plus comme au début, mais je sais qu'après ce moment difficile, m'attendent  quarante kilomètres de descente avant de poser le vélo.
Mon équipe est encore présente à mes côtés et ne cesse de m'encourager. Je serre les dents et bascule enfin...



Kilomètre 150. Un dernier bidon attrapé au sommet auprès de ma team avant qu'ils filent préparer ma prochaine transition. Il leur serait trop difficile et surtout trop dangereux de me dépasser en pleine descente. Dans un coin de ma tête, je prie pour ne pas avoir de problème mécanique !
Le revêtement n'étant pas de très bonne qualité, je reste concentré sur la route, les mains sur les freins. Je reprend encore quelques concurrents même sur cette partie qui n'est pourtant pas mon fort.
Je me sens bien, en forme, prêt à affronter le marathon.

J'aperçois le parc à vélo. A peine posé le pied à terre, ma team prend à nouveau les choses en main. Tout est prêt pour m'acceuillir. Boissons, nourriture, vêtements, je ne peux que faire une grosse course à pied pour les remercier de tout ça ! Je jete un coup d'oeil rapide dans le parc, il doit y avoir tout au plus une quinzaine de vélos, ce qui me motive encore d'avantage.


D'autant plus qu'en sortant du parc je dépasse quatre concurrents partis juste devant moi. Les kilomètres s'enchainent, aucune douleur, aucune fatigue pour l'instant. Je me sens pousser des ailes !


Des ailes, je ne peux qu'en avoir, avec ma team qui m'attend à chaque kilomètre pour me proposer tout ce dont je rêve: pâte d'amande, barre de céréales parfum fruit rouge, gel saveur orange, que du bonheur ! J'aperçois enfin très loin le fameux Mont Gaustatoppen... Le Graal !!! Il est de toute beauté et je n'ai qu'une seule hate, celle d'aller le toucher !


Kilomètre 25. La route tourne brusquement à gauche pour un passage sur un nouveau pointage, un ravitaillement, et commence la montée... J'aperçois un panneau avec 10% écrit dessus. Je comprend très vite que je suis arrivé... A "Zombie Hill": 12 kilomètres de montée à 10% !
Mon allure course à pied ralentit brusquement et je suis contraint de passer en mode "marche". C'est difficile à imaginer mais ça grimpe terriblement. Ma team à maintenant le droit de marcher à mes côtés et heureusement pour moi, car je suis maintenant dans le dur... Très dur. Les concurrents que j'avais dépassés sur les premiers kilomètres de course à pied, me dépassent maintenant à leur tour. Un coup au moral !

Kilomètre 28. Ce n'est pas fini pour moi puisque en quelques secondes, plus de son plus d'image, plus d'essence dans le moteur ! Je n'ai rien vu venir, je tombe en hypo et suis contraint de m'asseoir sur le rebord du coffre de la voiture de mon assistance, garée près de moi. J'ai très faim, je mange tout ce qui me passe devant les yeux. Mon équipe est inquiète pour moi mais il faut que je reparte. Petit à petit je reprends mes esprits, ce passage obligé dans les stands m'a fait quelque part beaucoup de bien.
La fatigue physique commence vraiment à se faire sentir mais le moral est encore bien présent. C'est dur, très dur. Je me répète sans cesse que je n'ai pas fait tout ça pour rien. Le mot abandon est inconcevable. Mes équipiers se relaient pour marcher à mes côtés, et par leur soutien, leurs encouragements ils portent chacun de mes pas. Je ne réalise pas vraiment sur le moment, mais sans eux, je n'avancerais pas.

Kilomètres 37,5. C'est le dernier pointage. C'est aussi la dernière montée.
Je quitte mes runnings pour chausser mes trails, aiguisés pour affronter les 5 kms de caillasses qui se sont donnés pour objectif d'achever mes cuisses ! En avant !!!


Avec la fatigue, cette dernière montée me parait une éternité. Les appuis sont fuyants, les chevilles se tordent, j'ai vraiment mal partout mais c'est bientôt terminé. Je vois le sommet se rapprocher et grandir après un peu plus d'une heure de montée. Voilà dix mois que j'ai un rêve et je suis sur le point de le réaliser. Je profite de ce bonheur, de cette joie immense qui est en train de m'envahir !
Le tapis bleu est là, à mes pieds... Je savoure.
Je tombe à genoux...
Ca y est je suis un NORSEMAN !!!!!



Retrouver ci dessous le classement général
Regardez bien la 19ème place....c'est moi !!!! 





dimanche 5 août 2012

Après l'effort

Le réconfort !!! À votre santé !

Black tee shirt

Le voilà !!!

Mille mercis

C'est au moyen d'une minuscule connexion internet que j'arrive à vous envoyer un petit message. Petit mais concentré en remerciements et gratitude. Ça y est je l'ai fait, et grâce à vous tous, vos encouragements permanents avant et pendant la course. Ils m'ont donné la force d'aller jusqu'au bout. Un grand merci a vous. Je vous donne rendez vous à très vite pour le récit de mon périple dès que j'aurai trouvé une connexion qui tient à peu près la route !

À très vite

Anthony

Envoyé de mon iPhone

samedi 4 août 2012

From Gaustatoppen

Bientôt le bout pour Anthony...

Dans le dur

Les 25km du marathon viennent d'etre engloutis par Anthony. Maintenant par contre, c'est le dur très dur dans la montée du Gaustat. Un coureur l'a finalement dépasse. La pente est raide, le paysage impressionnant. Nous nous sentons un peu impuissants face à cette immensité...

20ème

Anthony approche du 20ème. Il remonte 3-4 concurrents rythme de croisière. Il fait chaud sur le plateau du Gaustatoppen. C'est avec bcp d'émotions que nous l'accompagnons sur chaque kilomètre portés par vos messages d'encouragement. Un énorme merci pour votre soutien extraordinaire !!!!! On continue !!!

Transition prête

On l'attend !!!!

Dernier mur

Dernier mur de 10km avant la descente finale vers la transition course à pied, Anthony est dans le dur, très dur, mais égal à lui même, il ne lâche rien.
Nous l'encourageons pour vous tous.

vendredi 3 août 2012

Premier col

Premier passage vélo, Anthony souriant et apparemment en forme. Montée de la première grosse difficulté. Nous le suivons de près ! Il n'est pas sorti de l'eau dans les premiers, mais rattrape progressivement les concurrents devant lui...

Sortie de l'eau

Sortie de l'eau OK pour Anthony en environ 1h19 de natation dans une eau à 13 degrés... C'est parti pour les 35 premiers km à vélo, avant un premier ravitaillement...

Retour ferry course

Retour du bateau !!!

Boat

Anthony est désormais sur le ferry en partance pour le départ de la natation. La nuit est noire et brumeuse, le temps doux et pour l'instant pas de pluie...
Toutes nos pensées l'accompagnent !!!

Le team-support

Direct live

Bonjour à tous,
Panne d'Internet à l'hôtel, mais je vous ai préparé de beaux articles qui seront mis en ligne dès obtention d'une connection fiable. En attendant, vous pouvez suivre la course en direct sur le site nxtri.com dossard 216.
En attendant le grand bain de 5h à 13 degrés un grand merci à tous pour vos messages d'encouragements

Anthony

Envoyé de mon iPhone

Vendredi: Le dernier jour...

Réveil encore aux aurores. Il est m'est difficile de vraiment bien dormir ici ! Mais bon je sais que le prochain réveil sera encore plus tôt que celui-là, et certainement le plus dur !
La matinée de ce vendredi est essentiellement consacrée aux derniers préparatifs. Les sacs pour chaque épreuve sont préparés avec une grande minutie avec l'aide de ma "dream assistance", car c'est eux qui mettront en place mes affaires sur chaque transition. Il faut prévoir aussi un sac qui permettra de palier aux variations des conditions climatiques, surtout sur la partie vélo. Un partage d'informations et discussions avec mon équipe, pas évidents pour moi dans la mesure où, habituellement sur ce genre de course, je me débrouille tout seul ! A moi de profiter de cette aide si précieuse qui m'est offerte. Un dernier coup de clé sur le vélo et direction le gymnase d'Eidfjord pour le briefing d'avant course...


La pression monte d'un cran. Je vois enfin l'ensemble des concurrents qui seront présents à mes côtés dans quelques heures sur le bateau. Le brief débute par un extrait du spectacle qui à lieu juste après la réunion. Deux hommes et une femme accompagnés d'une batterie et d'un violon représentant la compagnie "Frikar dance". De supers acrobates qui nous font une démonstration de danse norvégienne "break dance". A vous couper le souffle !


Vient ensuite la présentation de la course. De nombreuses diapos nous sont présentées. Les différents parcours de chaque épreuve, les règles à respecter, rien de nouveau pour moi mais notre présence est obligatoire. Une diapo qui me fait un peut marrer c'est celle ou il présente la fameux saut du bateau. Il y a le saut classique à l'avant du bateau sinon une autre alternative emprunter la "chicken door" (la porte des poulets !).


Quelques mots échangés avec mes compatriotes français et retour à l'hotel. En fait je n'ai plus trop envie de voir du monde, plus trop envie de parler, j'ai la pression qui commence à monter doucement, et je me concentre désormais sur ma course !
Une dernière petite collation vers 19h et je m'allonge. Tout se bouscule dans ma tête. Je me pose une tonne de questions... Malgré mon habitude de ces veilles de course !
Il est tant d'essayer de m'endormir car le réveil sonnera bien trop vite demain matin...

jeudi 2 août 2012

Jeudi: Pluie, pluie, pluie...

La Norvège c'est beau, c'est vert... Et je sais pourquoi.
Ce matin le réveil aux aurores (en passant, il ne fait presque pas nuit ici...) se fait sous la brume et les gouttes... Eidfjord est encaissé dans le fjord, et les montagnes qui nous entourent semblent retenir ce ciel nuageux...
     


Je ne me démonte pas. Petit dej copieux (l'eau va être froide) et je prépare ma combinaison, ma cagoule, mes chaussons néoprène pour aller tester ma résistance au froid. Je vais tout de même passer près d'une heure dans une eau avoisinant les 13°C. Va falloir être solide !
Arrivés à Eidfjord-village, nous découvrons le paquebot qui a accosté la veille au soir. Espérons que celui-ci n'aura pas réitéré l'exploit de l'année passée, ayant obligé les organisateurs à déplacer le départ de la course.     



La taille du vaisseau est impressionnante et je me faufile discrètement sur le quai des plaisanciers pour me mettre à l'eau. Un coup de pouce de mon équipe et me voilà prêt.      






Je confirme, elle est très froide. Quelques longueurs, et je finis par trouver mes repères. L'équipement cagoule-chaussons n'est vraiment pas du luxe.
Petite promenade tourisme, avec la découverte d'oeuvres d'art quelques peu...Etranges !


et nous retournons au gite pour le repas de midi.            
A peine le repas terminé, il est temps pour moi d'aller me dégourdir un peu les jambes.
Je prépare ma monture, et me voilà parti pour une petite heure de promenade sur les petites routes qui longent le fjord. C'est de toute beauté. Il n'y a pas un bruit, tout est calme paisible, zen, le temps à l'air de s'être arrêté. Je profite vraiment de ces moments car il est vrai que nous n'en possédons pas beaucoup chez nous.





De retour de ma petite balade, il est temps aussi d'aller récupérer le fameux sésame. J'en profite aussi pour ramener quelques souvenirs à toute la petite famille restée au pays.     





Mercredi: La traversée norvégienne

Que notre première nuit norvégienne fut bonne et réparatrice !
Après un petit déjeuner copieux, nous prenons la route pour Eidfjord, ville de départ de la course à 330kms de là. Temps de voyage prévu par tom tom: 5 à 6 heures de voiture vu que là bas c'est limité à 80km/h !
Nous traversons des paysages magnifiques. La Norvège, il n'y a pas à dire, c'est la Nature à l'état pur ! Les habitations sont éparses, et nous ne comptons plus les lacs tant il y en a.

     


     
Quelques pauses photos, et nous quittons à mi-parcours les étendues boisées de conifères pour le grand plateau qui sépare Geilo d'Eidfjord. Le contraste est frappant. La température aussi... 9°C !
Ici, contrairement aux apparences, je vous confirme, c'est aussi l'été mais la neige est pourtant là...


Petite prise de conscience sur la nécessité de bien m'équiper contre le froid sur la partie vélo, qui va passer par là...
Sur la route, les premiers signes de la course, les affiches sont là. Nouvelle pause photo !
     


Nous sommes au coeur de terres Viking, avec leurs petites maisons de bois aux toits végétalisés : Le décor est planté !



L'arrivée sur Eidfjord se fait après une véritable descente dans les profondeurs de fjords, et nous arrivons à notre gite, situé dans une toute petite plaine encaissée au coeur de gigantesques falaises noires...

C'est un accueil chaleureux qui nous est réservé par Etienne le renne et ses amis, au "Eidfjord Gjestgiveri" (mieux vaut l'écrire que tenter le prononcer !), maison d'hôtes au charme que je qualifierai de "typique".    




Peaux de bêtes et petits trolls omniprésents... Un vrai dépaysement.
Nous logeons dans de petits bungalows en bois disposant de tout le confort nécessaire pour notre séjour.      


Nous déchargeons le monospace, ma team-assistance s'occupe des bagages, et la première valise ouverte est pour moi...celle du vélo ! Atelier mécanique avant d'aller dîner. Ma monture n'a visiblement pas souffert du voyage, un soulagement.Il est déjà 20h, et je n'ai pas vu passer la journée. Demain jeudi, nous irons à Eidfjord pour première reconnaissance. Je vais goûter l'eau, tester le matériel, faire un petit tour de vélo pour les derniers réglages, et le plus important, retirer mon dossard. Je sens que la journée va encore vite passer...

mercredi 1 août 2012

Velkommen to Norge !!!

BRUXELLES : Première escale

Le réveil est difficile ce mardi matin et le vol Toulouse-Bruxelles un peu "chaotique"... Je n'ai jamais encore volé dans un "petit coucou" qui vous fait décoller le derrière à là moindre turbulence. Mon estomac tient le choc, et nous arrivons entiers chez nos amis amateurs de frites.
Des frites, nous n'en mangeons pas. D'une part parce que nos estomacs tentent de se faire oublier après l'interminable tour de manège, d'autre part car nous sommes estomaqués de voir les prix pratiqués dans la zone internationale de l'aéroport. Pour exemple, 3 euros la petite bouteille d'eau, 5 euros le litre... Et je vous passe le prix des "en-cas". C'est l'inflation de la patate ! Heureusement ma Team-assistance a anticipé le phénomène de ce côté là (pensée pour Mapi). Nous savourons donc, plus que ça même, dégustons les bons sandwichs jambon-fromage maison, et c'est comme une petite madeleine de Proust qui me fait de nouveau vivre ce bonheur des pique-niques "sandwich au sable" que nous avons pu faire après les entrainements natation à la plage des Cavaliers à Anglet...

C'est transporté et porté par ces souvenirs que, repus, je me laisse aller à quelques instants de repos, plus que nécessaires pour affronter la dernière partie de notre voyage: Bruxelles-Oslo.


Non, je ne porterai désormais plus le même regard sur ces personnes que je verrai dormir à même le sol dans les zones de transit des aéroports !

BRUXELLES - OSLO: La délivrance
Dans un coucou similaire au premier, et pour un trajet légèrement plus long, je peux cette fois fermer les yeux, et dans mon sommeil, compter quelques manex. Elles m'emportent en tourbillon là-haut dans ces vertes étendues pyrénéennes que je porte dans mon coeur, direction, la terre des Vikings...
La seconde partie de notre voyage aérien est donc plus calme, et nous arrivons à Oslo en fin d'après midi.
Quelques mots d'anglais avec mon accent pyrénéen, et nous voici partis au volant d'une superbe 5008, gorgée de nos bagages (oui, un vélo emmitouflé ça prend de la place), pour le premier hôtel que nous avons réservé tout près de l'aéroport... Tom Tom est là pour nous guider, heureusement...


Nous découvrons  alors l'architecture norvégienne, colorée... Les constructions à base de bois nous font penser à celles que l'on peut trouver au Québec... Les rues et allées sont extrêmement propres, et les norvégiens extrêmement respectueux du code de la route. Cela tombe bien, nous ne sommes pas pressés...


Cette arrivée est un véritable réconfort après la journée que nous avons passée à nous faire balloter d'aéroport en aéroport dans des shakers volants, asphyxiés dans une atmosphère entièrement climatisée. L'air d’Oslo nous parait du coup extrêmement pur et vivifiant ! Vivifiant, il peut l'être... Le thermomètre de la voiture nous affiche 14 °C. Petit contraste avec la trentaine de degrés que nous avons quittée à Bayonne...
Notre premier "vrai" repas de la journée est un véritable bonheur. Je vous confirme, la qualité du saumon en Norvège n'est pas un mythe, et nous nous régalons, les yeux brillants comme ceux de gosses devant un sapin de Noël, de ce buffet à volonté: crevettes qui ont la taille de gambas, harengs merveilleusement cuisinés, moules énormes, saumon fumé...
De quoi prendre des forces pour la journée de demain, une longue traversée de la Norvège en voiture nous attend. Demain, départ pour Eidfjord, la ville du départ de la course...